lundi 27 mai 2013
lundi 20 mai 2013
mercredi 15 mai 2013
Tout redevient fragile...
"Tout redevient fragile"
On finit par suivre la lumière
qui nous bouleverse parfois
à travers un geste
sentir que rien ne viendra
sinon quelque désastre
On finit par ne plus voir
les percées du vide, oublier
ce visage qui n'a jamais existé
ailleurs que devant
Plus rien n'est lié soudain
plus rien ne s'accomplit
On finit par répondre
qu'on est là, faire signe
parmi nos absences
ne plus fuir la mémoire
de certaines failles qui blessent
plus que d'autres
On finit par s'ouvrir
au silence qui revient
et ne plus répondre
au bruit des pas, ne plus croire
qu'on a aimé, soutenu un instant
la beauté de notre vie
On finit par sentir le temps
qui replie nos regards
lentement les referme, comme une blessure
dont on ne sait plus parler
On finit par guérir
des premières questions
restées sans réponse
dans un regard
on finit par poser un amour
sur ce manque sans fond
se dire que s'il y a quelqu'un
au bout des mots
qui battent encore en nous
on se souvient soudain
de ce qui fut approché, effleuré
du désir dans lequel nous jette un corps
On finit par répondre chaque fois
à ce qui peut encore venir
à travers la répétition
de nos manques et de nos tendresses
on finit par se souvenir
qu'il y eut quelqu'un
derrière le désastre
On finit par ne plus entendre
que ces mots accidentés
qui appellent sans relâche
ce qui jamais n'est venu
et jamais ne viendra
On finit par ne plus rien entendre
et cela nous atteint encore
- Hélène Dorion
On finit par suivre la lumière
qui nous bouleverse parfois
à travers un geste
sentir que rien ne viendra
sinon quelque désastre
On finit par ne plus voir
les percées du vide, oublier
ce visage qui n'a jamais existé
ailleurs que devant
Plus rien n'est lié soudain
plus rien ne s'accomplit
On finit par répondre
qu'on est là, faire signe
parmi nos absences
ne plus fuir la mémoire
de certaines failles qui blessent
plus que d'autres
On finit par s'ouvrir
au silence qui revient
et ne plus répondre
au bruit des pas, ne plus croire
qu'on a aimé, soutenu un instant
la beauté de notre vie
On finit par sentir le temps
qui replie nos regards
lentement les referme, comme une blessure
dont on ne sait plus parler
On finit par guérir
des premières questions
restées sans réponse
dans un regard
on finit par poser un amour
sur ce manque sans fond
se dire que s'il y a quelqu'un
au bout des mots
qui battent encore en nous
on se souvient soudain
de ce qui fut approché, effleuré
du désir dans lequel nous jette un corps
On finit par répondre chaque fois
à ce qui peut encore venir
à travers la répétition
de nos manques et de nos tendresses
on finit par se souvenir
qu'il y eut quelqu'un
derrière le désastre
On finit par ne plus entendre
que ces mots accidentés
qui appellent sans relâche
ce qui jamais n'est venu
et jamais ne viendra
On finit par ne plus rien entendre
et cela nous atteint encore
- Hélène Dorion
mardi 14 mai 2013
“Benedicto: May your trails be crooked, winding, lonesome, dangerous, leading to the most amazing view. May your mountains rise into and above the clouds. May your rivers flow without end, meandering through pastoral valleys tinkling with bells, past temples and castles and poets towers into a dark primeval forest where tigers belch and monkeys howl, through miasmal and mysterious swamps and down into a desert of red rock, blue mesas, domes and pinnacles and grottos of endless stone, and down again into a deep vast ancient unknown chasm where bars of sunlight blaze on profiled cliffs, where deer walk across the white sand beaches, where storms come and go as lightning clangs upon the high crags, where something strange and more beautiful and more full of wonder than your deepest dreams waits for you -- beyond that next turning of the canyon walls.”
― Edward Abbey ( Desert solitaire - a season in the wilderness - a Celebration of the Beauty of Living in a Harsh and Hostile Land )
mercredi 8 mai 2013
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